Faut qu'ils s'activent

(10 octobre 2000)


- J'ai trouvé des amis -
- Le petit chose -
- Con par raison -
- Plus on en fait -
- Paris -
- Les extrêmes -
- Cinq sens -
- La mer -
- La débandade -
- Les nouveaux bergers -
- Le monde est avare -
- Ca y est c'est fait -
- Le saule -
- La lumière -


J'ai trouvé des amis (haut de page)
(Guizmo)

J'ai fait des études jusqu'à vingt ans
J'ai esquivé mon régiment
Menti comme tout l'monde à mes parents
j'rentrais trop tard au mauvais moment
J'ai fait des p'tits boulots en attendant un emploi bien payé à mi-temps
pour pouvoir profiter gaiement des sourires que me donnaient les gens
j'ai pris mon temps, j'ai bien plané j'ai r'gardé passer mon acné sans trop r'garder la télé
j'voulais apprendre à partager
Refrain :
J'ai trouvé des amis man
trouvé des amis
j'leur ai donné un peu de mon âme man un peu d'ma vie oui !
Si tu savais tout c'que leur ai pris...
J'ai trouvé des amis man
trouvé des amis
J'ai partagé mes poulets aux hormones ouvert ma porte à toute la zone
j'ai découvert la vie d'aumône de la Bretagne au Puy-de-Dôme
J'y ai cotoyé quelques races
les mêmes que le Pen trouve dégueulasses
avec qui j'ai partagé mes angoisses et quelques fois sali mes godasses
j'ai fait l'amour dans la paillasse
j'ai gueulé pour la lutte des classes
j'ai pris des coups, subi des menaces mais rien ne terni un amour tenace
Refrain
ma force à moi c'est mon orgueuil c'est mes dix doigts c'est ma grande gueule
mais j'sais qu'le silence de certains pourra faire freiner mes instincts
parce que nous sommes tous différents
de look diverts d'humeurs changeantes
admettons le tout simplement et partageons nos sentiments
et là je vois le monde en face
le supermarché d'la paperasse qui rève de conquérir l'espace mais qui sait plus très bien c'qui s'passe
si tu es seul et bienpensant
que tu n'dors pas évidemment
trouves-toi des potes et perds pas d'temps
faut trouver des amis...


Le petit chose (haut de page)
(Mali)

On a tous nos intérieurs nos petites choses.
Ce qui fait au fond de nous qu'on est tout d'même quelque chose :
celui qui s'gratte ou qui s'titille,
celui qui dort ou qui s'rabille,
le petit chose au fond de son âme qui nous comprend ou qui s'pavane !
Arrête toi et viens avec moi prendre un verre !
On va parler tu vas me dire et me défaire les noeuds rusés que tu as semés,
mauvaises orties bien plantées !
Allez rentrons dans notre labyrinthe !
viens ! J'ai besoin d'aide !
Je te connais, je sais, tu viens de ma famille.
Je te vois dans les yeux de maman quand ils brillent.
S'ils avaient dénoué le noeud, la chose ne s'rait plus dans mes yeux. C'est incroyable de se sentir passer la main vers l'avenir !
On a tous nos intérieurs nos petits choses.
Ce qui fait qu'une lutte peut-être quelque chose.
Souvent je m'attendais moi-même me disant il faut que tu viennes !
Il faut que tu viennes de toi même tu sais,
j'ai autre chose à faire !
Alors je t'évacues d'un geste de la main , te ramènes à la porte, te montre le chemin !
Mais tu es revenu à la chaîne !
Et je suis passé de la haine,
de la haine à l'indifférence, de l'indifférence à l'errance !
Et tu sais, le jour où la vis m'a lâché, j'ai senti sa présence,
il m'a raccompagné... j'ai compris qu'c'était pour la prochaine,
que dans l'autre vie j'emporterais mon problème.
Je me souviens de cette fille qui apprenait à me dire je t'aime !
Il y en a qui se suent qui travaillent sur eux-mêmes.
Des marins sur la mer seuls avec leurs problèmes
qui n'voudraient jamais revenir,
de peur hélas de reproduire,
de reproduire la même chose leur seul exemple sur la terre !
Il y en a qui se suent qui travaillent sur eux-mêmes.
Des marins sur la mer seuls avec leurs problèmes
qui n'voudraient jamais revenir,
de peur hélas de reproduire,
de reproduire la même chose !
leur seul exemple sur la terre !


Con par raison (haut de page)
(Guizmo)

Je suis con par raison
Je suis conscient de toutes mes actions
D'ailleurs, des actions, j'en ai par millions
Je suis un de ceux qui affament la nation
Je suis pourri par envie
Envie de montrer au monde au monde au monde qui je suis
Imaginez une sorte
de Bernard Tapie
Sans aucune années de prison devant lui !
Je suis con par rasion
J'exploite à cent pour cent le travail des bouffons
Chez moi c'est inné et ça vient de l'éducation
Mon pêre le faisait il m'a légué sa passion
Je suis pourri par envie
Je sais que mon petit jeu a des effets sur vos vies
Toute ma familler bosse à World Company
Mes enfants s'entraînent déjà sur leurs Monopoly
Je suis con par raison
Je vis une vieille cité construite en vieux béton
j'ai pas envie d'argent
Je rève de pognon
J'envie le con du couplet d'avant de cette putain de chanson
Je suis pourri par envie
Le jour où j'touche le pactole j'oublierais mes amis
Je rève d'avoir du bol de gagner au Juste Prix
Mais jamais j'touche une banderole
Jamais je pousse un cri !
Comparaison de ces cons par raison
Lequel de ces deux types est l'pire pour la nation ?
Le gros bonnet atteint d'la cécité du pognon
Ou son bouffon qui est jamais aux manifestations
Moi je les maudis par envie
Je rève d'un bon 68 des bones années hippies
Dans la rue pour la sécu ou pour les sans abris
Y'a trois cent mille combats pour une si petite vie...


Plus on en fait (haut de page)
(Mali)

Comment fait-il diable pour y arriver ?
Entre la fac le boulot et la fonzdée
Esprit porté sur tout et pourtant sans cesse occupé
Mais plus on en fait plus on en fait
S'ouvrir découvrir un jour ce que tu peux
Le champ de ton action si tu le veux
Est ce que tu en feras de ton esprit et de tes bras
Et plus on en fait plus on en fait
Mais dieu qu'il est bon de se laisser aller
Moins on en fait moins on en fait
Jouissante paresse c'est dur de décoller
Moins on en fait moins on en fait
Qui manipule aisément des montagnes de billets
Saura sans crainte sans difficultés les faire multiplier
Et la pensée qui sauve dans les milieux de la fortune
C'est plus on a d'thunes plus on a d'thunes
C'est dur à croire difficile de s'imaginer
Un spermato fortuné se faire un ovule boursier
Belle progéniture et belle giclée de monnaies
Et plus on a d'thunes plus on a d'thunes
Et pas de chance pour tous les momes de la galère
Moins on a d'thunes moisn on a d'thunes
Plus on serre la ceinture plus on en chit et plus c'est cher
Moins on a d'thunes moins on a de thunes
Tu es résigné...prostré...
La France douce France a toujours bien été doté
Par cet esprit occidental qui fait son hospitalité
Vieille depuis des années la maison veut se protéger
Et plus t'es français plus t'es français
C'est dur ma foi de se sentir français malgré soi
De se sentir citoyen parce qu'un sans papier ne l'est pas
Bref si on oubliait l'immigration au fond du fossé
Et plus t'es français plus t'es français
Petit peuple de France carton rouge attention
Plus on est con plus on est con
Plus on ferme ses yeux son coeur son âme et sa maison
Et plus on est con plus on est con
Résigné...prostré...
Ca sert à quoi mon gars de chanter ça ?
Tu veux changer le monde et les étoiles sont avec toi c'est ça ?
Ca sert à quoi mon gars de chanter ça ?
Tu veux changer le monde et les étoiles sont avec toi ! Pauvre gars !
Mais plus on y croit plus on y croit
Une goutte d'eau dans l'ocan une scène aux aguets
Si tu voyais si tu voyais
Le long chemin des mots qui se laissent emporter
Si tu voyais si tu voyais
S'envoler..
Et même si c'est c'est pas ça si on est pas content
Plus on attend plus on attend
On s'consolera la vie en f'sant rire nos amis
Plus on en rit plsu on en rit
Alors...rigolez !


Paris (haut de page)
(Guizmo)

Faut qu'ils s'activent pour qu'on s'cultive
Paris
lieu de culture et de vie
Ville lumière que tout l'monde nous envie
Vise un peu le prix de ta sortie
Sûr qu'c'est pas les banlieues qui s'cultivent à Paris
Paris !
lieu de culture et de vie
Deux cents balles le concert et trente le demi.
Si tu veux moins cher reste devant l'juste prix
Tu pourras te distraire et passer ton ennui
Paris !
Lieu de culte et de pognon où tous les bons artistes viennent vivre leurs ambitions
On aligne les fûts d'bière on oublie les cachetons
Y'a tellement d'monde derrière qu'il faut jouer de toutes façons
Paris !
Lieu mythique de la musique trois cents salles de concert, deux millions d'gens pour le public
Avec ça y'a d'quoi faire dans l'arnaque artistique
et les artistes se laissent faire J'te parle même pas du public
Faut qu'ils s'activent pour qu'on s'cultive
Oh Paris !
Et toutes ses boîtes de nuit
Tout l'monde rève d'y aller au moins une fois dans sa vie
Danser sous la terre sur les nouvelles technologies
et casquer la bouteille pour épater les amis
Paris !
Avec ses discothèques où on t'mate à l'entrée des pieds jusqu'à la tête
T'as intérêt avoir d'la monnaie si t'as la tête du métèque
Conseil si tu viens d'la cité ne viens pas en baskets
Faut qu'ils s'activent !
Paris !
et ses nombreux cinémas
Ecrans géants Dolby et tout le tralala
Quand tu vois l'prix du yébi tu comprends mieux pourquoi Nagui et ses amis font un audimat comme ça !
Paris !
Et sa superbe mairie qui n'entendra jamais tout c'que j'viens d'vous chanter
Tibéri et Chirac son vieil ami
sont occupés à de biens vastes projets
Mais faut qu'ils s'activent pour qu'on s'cultive


Les extrêmes (haut de page)
(Mali)

A gauche ? A droite ? Rien !
Il faudra regarder les alentours en passant
avant de foncer tête baissée droit devant
Bienvenue citoyen voici le monstre étatique
qui fera ta nation ton pays sa politique
Mon pauvre esprit te voila catapulté
au milieu des sondages et du journal télévisé
Overdose de crapules noyées dans leur ramage
Mais où se situer dans tout ce paysage ?
Mais quand l'empire du pire
au coeur de ta cité
S'mettra à sécher l'âme humaine au fond d'son grenier
Je sais que tu prendras tes convictions à la main
Construisant une assise pour te sentir citoyen
Mais les extrêmes c'est toi
C'est toi quand tu ne votes pas !
Bienvenue novice électoral
pas l'temps d'aller s'inscrire, oublié !
trop d'travail
Où qui s'est érigé un de ces principes moral
de se sentir citoyen et d'refuser d'aller sur la bataille
Ils doivent se réjouir
envahissant le nerf de la guerre
récoltant les voix
de la bourgeoise à la fermière !
Tu n'imagines pas
la puissance que tu es !
L'histoire c'est toi, l'histoire c'est toi qui la fais !
Alors tu descends dans la rue combattre la peste brune
Toi qui n'as jamais jamias pris le chemin vers les urnes
Il est temps de brandir ses convictions à la main
Construisant une assise pour se sentir citoyen
Mais les extrêmes c'est toi ! C'est toi quand tu ne votes pas
Mais les extrêmes c'est toi
Pas l'envie le temps de faire entendre sa voix
Mobilisez-vous pour faire partie du paysage
Overdose de crapules Où se noyer dans tout ça !
Tu sais au moins que tu veux être une pierre du barrage
Alors tu descends dans la rue combattre la peste brune
Toi qui n'as jamais jamais pris le chemin vers les urnes
Il est temps de brandir ses convictions à la main
Construisant une assise pour se sentir citoyen...
A gauche ? A droite ? Rien !


Cinq sens (haut de page)
(Guizmo)

Peu importe la direction où je vais
Le vent me porte en toute aisance
Me dirige depuis l'enfance
Vers cet acte de conscience
Cinq sens
Oui, j'ai entendu ce qu'ils m'ont dit
J'ai ri, ne fais pas cela, n'fais pas ceci
Prends pas la direction des M.C.
Oui mais moi, j'y suis, oui
Oui, j'ai entendu tous ces peigne-culs
les mêmes qui
Te regardent dans la rue
Vu leur vie virulente de mépris
J'ai compris l'importance de l'ouïe, oui
Oui, en entendant ces gens, j'ai compris
La connerie des incompétents de la vie
J'attends maintenant le changement
Peu importe la direction où je vais
Le vent me porte en toute aisance
Me dirige depuis l'enfance
Vers cet acte de conscience
Cinq sens
Vu les missions de vos télévisions
Qui d'un vent violent tuent les valeurs de vos nations
Vu, vu que personne ne fait rien
Vu que j'les vois moi en vivant vainement
La vie virtuelle à laquelle je tends
Vu les visionnaires à deux francs
Qui tuent tout c'qui peut avoir l'air de vivant
Vanité et valeurs ou sentiment vont guider
Ces vipères à piquer leurs enfants qui veulent goûter
Goûter... voudraient bien goûter...
L'épanouissement de plus près
Le goût de la vie qui dit qu'un enfant joue et n'dois pas travailler
Dégoûté de voir les droits d'l'enfant bafoués
Par tous ces PDG qui s'ils le pouvaient f'raient bosser les nouveaux nés
Touché, pour toucher de près voir de plein fouet
Ce système que je hais, je sais
Que mes mains et ce que j'en fais
Feront fléchir les fous-furieux et vieux
Finis les feignant qui freinent nos élans
En affamant le peuple et ses enfants
Nous allons les fumer avec nos phrasés
Pour mieux les toucher
Mais pas de sang, pas de sang
Sens les mauvaises odeurs du temps
Qui te font te poudrer le nez au lieu de vivre autrement
Puissant, l'odeur des éléments
La vérité si j'mens
Et tu m'entends jamais j'te parlerai différemment
Parole d'honneur
Mille langages pour quatre couleurs
Jaune, blanc, black beur
L'unité est dans nos coeurs
Et meurt le pourri de dictateur
Qui donne une sale image
Des paroles des sages
La rage en nous se contrôle
Elle traversera la terre par les deux pôles
Et pour ça on pense, avec nos cinq sens
Peu importe la direction où je vais
Le vent me porte en toute aisance
Me dirige depuis l'enfance
Vers cet acte de conscience
Cinq sens


La mer (haut de page)
(Guizmo)

Tu l'entends, elle monte, elle descend
Elle change d'humeur avec le temps
Elle gonfle son ventre à la lune apparente
Pour poser son écume sur les terres qu'elle arpente
Tu l'entends la mer quand elle est en colère
Pas du genre à faire les choses par derrière
Quand tu navigues sur ta pauvre galère, man
Elle est là pour te rappeler où tu dois aller
De la mère casse-pieds à la mère âgée
En passant par la mère qui médite pour y arriver
Je dédicace ces vers aux couleurs de nos mères
Qui font tout pour qu'un jour, on aie les pieds sur terre
Tu l'entends, il y a du bruit en dedans
Elle nourrit l'humanité de la vie qu'elle répand
Qu'elle soit calme ou agitée elle fait naître des enfants
Qui pourront enfanter si elle en fait des mamans
Une mère, c'est cool, une mère, c'est chiant
Ça dépend des ovaires, ça dépend du temps
Mais si tu navigues sincère avec ta mère, man
Elle pourra peut-être te faire un petit frère
Tu l'entends pas la mer quand elle est calme
C'est qu'elle fait tout pour pas qu'tu rames
Pour pas qu'tu crèves, pour pas qu'tu cames
Ça pour une mère, c'est tout un drame
Allez, j'vous laisse avec la mer
Que toute sa beauté fasse naître des rivières
Sachez vous y baigner sans trop les polluer
En sachant apprécier les moments partagés
Avec ta mère...


La débandade (haut de page)
(Mali)

Il est temps de suivre la route des Boys Band avant que notre arc débande !
Il est temps de plomber le reggae ici bas
faire d'la musique populaire qui danse facilement sur les pas.
Il est temps de trouver les douces mélodies
Qui font hélas le rythme de la vie.
Petit producteur ! Viens donc vers moi
Crache tes thunes et détournes toi de moi !
Je n'ai rien à dire rein à faire hélas rien à chanter
Mais il paraît que nos putains de gueules leur plaît ! hé ! Hé !
Il est temps de suivre la route des boys band avant que notre arc débande
Il est temps d'envahir la Frnace entière par notre clip
Faire luire notre corps body buildé sous l'soleil des tropiques
laisser chemise ouverte poils offerts vcheveux laissés dans le vent se laisser glisser sur la mer bleue par un catamaran
Petit producteur
emmène nous là-bas
au pays des femmes de la thune, de la coke !
"Oula !"
je n'ai rien à dire rien à faire mais en attendant
crache le maximum de bouzouffe et droit au vent !
Il est temps de suivre la route des boys bans avant que notre arc débande !


Les nouveaux bergers (haut de page)
(Guizmo)

Combien d'êtres humains ne sont pas des moutons ?
Combien de nations respectent la population
Est-ce que c'est demain qu'on broutera le gazon
Que les nouveaux bergers gardent sur leurs montagnes de pognon
Les nouveau bergers ont gagné en expérience
Leurs chiens qui nous surveillent sont issus de la science
Combien de satellites au dessus de la France ?
Combien au dessus de l'Afrique pour gérer ses mouvances
Du Zaïre au Rwanda un troupeau en errance
Quelque part en Irak, un vieux berger en démence
Et tous ces ovinés, de Bosnie, du Tibet
Qui meurent dans les abattoirs des nouveaux bergers
Combien d'êtres humains ne sont pas des moutons ?
Combien de nations respectent la population
Est-ce que c'est demain qu'on broutera le gazon
Que les nouveaux bergers gardent sur leurs montagnes de pognon
Les nouveaux bergers se réunissent en instance
Et bien que la moisson soit là en abondance
Très peu de leurs brebis se rempliront la panse
Les nouveaux bergers peuvent mais ont peur de donner
Les barbelés s'étendent sur les troupeaux affamés
Mais bien que la tonte ait lieu chaque hiver, chaque année
Tout le monde sait bien ce que le berger pense
Un pull pour l'hiver et convrir ses dépenses
Reste-t-il des loups pour faire peur aux brebis ?
Les bergers les ont-ils tous tués de leurs fusils ?
Si seulement ils savaient qu'à chaque lune que je vis
Je coupe un barbelé pour me farcir une brebis
Attention, homme des montagnes, je flaire le carnage
Je sens que chez les loups, le festin va faire rage
Il reste quelques clans qui vous surveillent de loin
Du sang sur les babines, prêts pour le grand festin
Attention, homme des montagnes, je flaire le carnage
Je sens que chez les loups, le festin va faire rage
Il reste quelques clans qui vous surveillent de loin
Du sang sur les babines, prêts pour le grand festin
Combien d'êtres humains ne sont pas des moutons ?
Combien de nations respectent la population
Est-ce que c'est demain qu'on broutera le gazon
Que les nouveaux bergers gardent sur leurs montagnes de pognon
Combien d'êtres humains ne sont pas des moutons ?
Combien de nations respectent la population
Est-ce que c'est demain qu'on broutera le gazon
Que les nouveaux bergers gardent sur leurs montagnes de pognon
Combien d'êtres humains ne sont pas des moutons ?


Le monde est avare (haut de page)
(Guizmo)

Condamné par la naissance des bas quartiers
Je pense que j'ai mon mot à dire
Qui à vécu pire enfance que ceux
Qui n'ont pas eu la chance de pouvoir grandir
Un gros porc baisse son froc
Dans un tripot de Bangkok
Et c'est un enfant de cinq ans
Qui lui prend son argent
C'est à grosse dose de coke
Qu'il supporte ce troc
C'est à grosse dose de coke
Qu'il supporte ce troc
Et moi, je pense à tous les autres qui tapinent au même moment
Le monde est avarié
Je suis une petite Indie
Un genre de Phoolan Devi
Qui n'a pas de fusil... de fusil
Mariée à douze ans à un pauvre paysan
Je bosse dans les champs... harassant
Ils ont dit " tu n'es plus une enfant,
tu es une femme à présent "
Le monde est avarié
Condamné par la naissance des bas quartiers
Je pense que j'ai mon mot à dire
Qui à vécu pire enfance que ceux
Qui n'ont pas eu la chance de pouvoir grandir
Des milliers d'enfants au Pakistan
Dans des fabriques de ciment
Des petites filles voilées de la tête aux pieds en Afghanistan
Et les enfants de Bogota à qui on arrache les cornées
Le monde est avarié
Condamné par la naissance d'un hôpital de France
J'ai jamais rien à dire
Je n'ai pas conscience de la chance
Que j'ai de savoir lire et écrire
J'applaudis les lois contre l'immigration
Je vote pour les rois qui protègent mon pognon
Mes enfants hériteront de ma connerie et la transmettront
A leurs rejetons
Et le monde reste... et le monde reste avarié
Moi je danse sur le monde...


Ça y est, c'est fait (haut de page)

Ça y est, c'est fait, j'ai des amis
J'ai fait des frais, oui, oui, pour les avoir
Mieux vaut tard que jamais, j'y ai mis le prix
J'ai des amis
Ça y est, c'est fait, j'ai des amis
J'ai fait des frais, oui, oui, pour les avoir
Mieux vaut tard que jamais, j'y ai mis le prix
J'ai des amis
Qui a dit que l'argent ne fait pas le bonheur ?
Depuis qu'j'en ai, j'ai plus de problèmes de coeur
J'ai fait comme Barclay, j'ai sorti ma Harley
J'me suis payé le top model dont je rêvais
J'ai un contrat de mariage en bonne et due forme
Trois fois par semaine, elle se donne à son homme
Même si j'suis un vieux croûton
Même si j'ai plus d'érection
Ma femme avec passion arrive à jouir sur mon pognon
Ça y est, c'est fait, j'ai des amis
J'ai fait des frais, oui, oui, pour les avoir
Mieux vaut tard que jamais, j'y ai mis le prix
J'ai des amis
Ça y est, c'est fait, j'ai des amis
Les mêmes que moi, on s'est rencontré à Neuilly
On vit la superficie de l'échange
Tout va bien dans nos vies, on en parle pas, ça nous arrange
Mes amis sont là pour me rapp'ler ma place
A chaque baisse de moral c'est chez mon psy que j'me déplace
J'lui lâche quelques liasses pour m'sentir mieux dans mes godasses
J'assume ma dépression depuis qu'j'ai du pognon
Ça y est, c'est fait, j'ai des amis
J'ai fait des frais, oui, oui, pour les avoir
Mieux vaut tard que jamais, j'y ai mis le prix
J'ai des amis
Ça y est, c'est fait, j'ai une famille
Avant, j'n'étais qu'un pauvre chien dans un jeu de quilles
Tranquille l'argent pour retrouver mes parents
Qu'avaient renié c'que j'étais pendant vingt ans
Maintenant qu'ma famille est là pour me soutenir
J'ai plus d'soucis à m'faire pour mon avenir
Un père, une mère, une frangine, un frère
Et l'assurance-vie qu'je leur lègue si on m'enterre
Ça y est, c'est fait, j'ai des amis
Ça y est, c'est fait, j'ai un vrai copain
Il s'appelle Tobby, c'est mon ami et c'est un chien
Pour lui aussi, j'ai mis le prix : cinq mille plus les vaccins
Il en a pas conscience et c'est pour cela que je l'aime bien
Bien qu'ce n'soit pas une science, il est très doué pour les câlins
Et quand on y pense, c'est une valeur du genre humain
Etre aimé pour autre chose que des billets
Il m'a fallu un chien pour comprendre que ça existait
Ça y est, c'est fait, j'ai des amis
J'ai fait des frais, oui, oui, pour les avoir
Mieux vaut tard que jamais, j'y ai mis le prix
J'ai des amis
Ça y est, c'est fait, j'ai des amis
J'ai fait des frais, oui, oui, pour les avoir
Mieux vaut tard que jamais, j'y ai mis le prix
J'ai des amis
Ça y est, c'est fait, j'ai des amis
J'ai fait des frais, oui, oui, pour les avoir
Mieux vaut tard que jamais, j'y ai mis le prix
J'ai des amis

Le saule (haut de page)
(Guizmo/Manu)

Déchiré par le vent, usé par le temps
tu es déjà passé devant, un vieux merle vit dedans
Abîmé par les enfants, délaissé par les parents
Encerclé de bâtiments, arrosé de temps en temps
Il meurt n'esprime pas sa douleur
Entre le froid et la chaleur, l'échap'ment des moteurs
Il crève, puise dans sa sève, pour que ses branches s'élèvent
Avant que le temps ne les achève
Taillé par les couteaux, dépouillé de sa peau
Mi-arbre, mi-copeau de vingt mètres de haut
Nourri de pluies acides, lavé à l'insecticide
Au milieu du grand vide, sa vie on la décide
Abrité sous les feuilles, voisin d'un écureuil
Le vieux merle se recueille sur sa maison et son deuil
Comment vont vivre ses enfants ?
Qui les abritera du vent ?
Que peut-il faire maintenant pour celui qui en ce moment
Meurt, n'exprime pas sa douleur
Entre le froid et la chaleur, l'échap'ment des moteurs
il crève, puise dans sa sève, pour que ses branches s'élèvent
Avant que le temps ne les achève


La lumière (haut de page)
(Guizmo)

Issu des quartiers boueux de la banlieue
Cash, je crache sur tous ceux qui nous ont mis à l'écart
Car c'est pas dur de s'apercevoir
Que keufs et lascars marchent dans le même brouillard
Nous, c'est ensemble qu'on avance sur la route de la dernière chance
On pense, on danse, sur vos carences d'esprit
C'est là le but de nos vies
Attends, je t'explique sur ces quelques répliques
Nous sommes la rage, c'est en mordant qu'on se propage
Large est notre espace, on vit comme des apaches
Vos menaces, vos fouilles, vos keufs de mes couilles
N'arrêteront pas la marche, aucun de nous n'a la trouille
Idée utopique d'une idée artistique
Et d'un autre moyen de faire de la politique
Nous sommes le déclic d'une autre forme de révolution
Tues en un, il en pousse des millions
Et oui, Babylone déconne
Il entretient la connerie des hommes
Chirac vends ses pommes sous le regard de Clinton
Nous n'retournerons pas nos vestes
On ne mangera pas vos restes
Nous sommes nombreux vaccinés contre votre peste
Oui, on t'encule
C'est pas d'nous si le monde recule
Notre mouvement étendra ses tentacules
Jusqu'à ce que Babylone bascule
La lutte est neuve, elle saura faire ses preuves
Si de ces mots tout le monde s'abreuve
Eh, mes frères, nous sommes la lumière
L'heure de la révolte a sonné
Eh, mes frères, nous sommes la lumière
L'heure de la révolte a sonné
Eh, mes frères, nous sommes la lumière
L'heure de la révolte a sonné
Eh, mes frères, nous sommes la lumière
L'heure de la révolte a sonné
Nous sommes la malaria des campagnes
Y'a pas que dans les cités que la révolte gagne
On a fait overdose des ministres et de leurs proses
Ensemble, on a décidé de faire quelque chose
Retour à la terre, mère nourricière
Des tipis, du bois, des légumes verts
On fera taire le connard qui ne comprend pas
Que c'est lui qui dégage, nous on reste là
Armés d'une idée et de conscience
Nous irons bien plus loin qu'aux frontières de la France
Nous sommes des humains bien décidés
A gagner la guerre qu'on a déclarée
Le peuple uni jamais ne sera vaincu
Et c'est celle du peuple que tu as dans le …
Oui, on t'encule
C'est pas d'nous si le monde recule
Notre mouvement étendra ses tentacules
Jusqu'à ce que Babylone bascule
La lutte est neuve, elle saura faire ses preuves
Si de ces mots tout le monde s'abreuve
Eh, mes frères, nous sommes la lumière
L'heure de la révolte a sonné
Eh, mes frères, nous sommes la lumière
L'heure de la révolte a sonné
Eh, mes frères, nous sommes la lumière
L'heure de la révolte a sonné
Eh, mes frères, nous sommes la lumière
L'heure de la révolte a sonné


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