Le Nirvana
"C'est sur la route, en partance
pour Tacoma ou l'on fonçait donner un concert, qu'on eut l'idée
d'appeler notre groupe comme il s'appelle: Nirvana. Cette idée
orientale de la réincarnation, du cercle de la vie, du serpent qui,
sans fin, se mord la queue, nous troublait, nous paraissait étrange.
Ca nous faisait aussi bien marrer... Et puis
on se doutait bien que ça surprendrait tout le monde"
Chris Novoselic
Nirvana (en sanskrit, «!extinction!»), dans les
philosophies religieuses hindoues et bouddhiques, exprime l'état suprême
de la non-existence, de la non-réincarnation et de l'absorption de
l'être dans le Brahman. Le nirvana, dans le bouddhisme, est plus
précisément l'extinction des «!trois passions!»
-le désir, la haine et l'erreur!; c'est la libération de l'être
du cycle infini des naissances et des renaissances quand celui-ci atteint
la béatitude absolue (bodhi). La nature du nirvana a fait l'objet
de nombreux débats parmi les érudits occidentaux, certains soutenant
qu'il implique une annihilation totale et d'autres l'interprétant comme
une félicité éternelle. Les deux opinions posent des
problèmes car le nirvana n'est finalement pas descriptible et
ne peut être connu que directement. Les bouddhistes mahayanas interprètent
le nirvana non comme un objectif externe, mais comme la nature la plus
profonde de chacun, qui n'a besoin que d'être reconnue. Ils en parlent
comme de l'identification à Bouddha, la confusion et le vide.